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D'UN MAIRIE... À L'AUTRE |
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Depuis le 30/09/2005 |
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D'une mairie.., à l'autre A la fin de l'ancien Régime, le royaume était découpé sur le plan fiscal en 34 généralités, divisées en 178 élections, partagées en subdélégations formées de paroisses. La paroisse de Marly se situait dans la subdélégation de Versailles dépendant de l'élection de Paris. L'édit du 23 juin 1787 crée les assemblées provinciales et les municipalités de paroisse, avec à sa tête un syndic élu. Le vote pour la première municipalité eut lieu en octobre 1787 en l'église Saint Vigor. Par ce vote, furent élus comme syndic Jacques-Laurent Ollivon et huit notables parmi les propriétaires fonciers. L'assemblée nationale constituante réorganise le royaume et la loi du 14 décembre 1789 transforme la paroisse en commune. Chaque commune aura un maire et un corps municipal. Le 15 janvier 1790, l'assemblée décrète que la France sera divisée en 83 départements et Marly dépend de "La Seine et l'Oise" puis de la "Seine et Oise", département englobant 9 districts et 59 cantons. La nouvelle municipalité sera élue par les citoyens actifs (256 à Marly) répondant aux conditions légales: être Français, de sexe masculin, majeur (25 ans en 1790), être domicilié dans la commune, avoir prêté le serment civique, payer une contribution d'une valeur égale à trois jours de travail portée à 10 jours en avril 1791, ne pas être "domestique à gages". En février 1790, les électeurs se réunissent à l'issue des vêpres en l'église Saint-Vigor en présence du syndic Ollivon pour élire leur municipalité. Le premier maire élu sera Pierre-Antoine Tricot, assisté du corps municipal et du Conseil général de la commune composé de 19 conseillers. Ce premier conseil restera en place jusqu'au 1er décembre 1791 où sera élu Jacques-François Soula. Le 10 août 1792, l'assemblée législative décrète que sera admis à voter tout Français âgé de 21 ans, domicilié depuis un an dans la commune, vivant du produit de son travail. Et le 17 janvier 1793 est élu maire, Pierre [angevin. Mais sous la terreur, les représentants en mission, au nom du comité de Salut Public, le trouvent "tiède" et nomment Antoine Moiesseron puis J. Crosnier jusqu'en 1808 et Deschamps jusqu'en 1810. Où se réunissent nos édiles? L'église Saint-Vigor est fermée au culte le 11 novembre 1793 et le presbytère, ou maison vicariale, est occupé par les administrations municipales, communale et cantonale. Il est possible, voire probable, que dans la période antérieure, le Chenil - bien national - a abrité les réunions municipales. La maison Couvay, construite sous Louis XV devient hôtel de Couvé et est vendue en 1782 au chevalier Descourtils de Saint-Léger. Elle passe à différents propriétaires et, en 1845, est achetée par Jean-Thomas Guitel qui la loue immédiatement à la ville pour 18 ans, avec promesse de vente. L'hôtel est destiné à servir de local pour la mairie, la justice de paix et l'école de garçons. La mairie est inaugurée le 31 mai 1846 devant le buste de Louis-Philippe. L'école est installée en 1847, pour les garçons au rez-de-chaussée et pour les filles à l'étage. La commune achète définitivement l'hôtel Couvé en 1863. En 1894, le maire, le docteur Jean-Baptiste Broussin, décide de construire un bâtiment à gauche de la mairie pour y loger l'école des garçons: on y installe au fronton une horloge d'où le nom de salle de l'Horloge. En 1895, grâce à la générosité de Victorien Sardou, la grande salle du conseil est décorée de deux grands panneaux peints par l'historien Camille Piton, d'après Martin le Jeune et représentant le parc de Marly et l'ancienne maison seigneuriale de Marly-le-Bourg (les originaux seront vendus aux enchères après la mort de Sardou). Un buste en bronze de Sardou est installé en 1915 dans la cour. En 1941, sur injonction de l'occupant, il sera ôté pour être fondu. Une copie en marbre sera réalisée en 1946, mais lors des travaux de rénovation de la pelouse, le buste est retiré, oublié, pour être enfin installé place Sardou devant la grille de l'Orangerie. C'est la maison domaniale des seigneurs de Marly-le-Bourg district de Marly-le-Châtel. Il existe au début du XVIIè siècle un corps de logis qui appartient à François Thevenin, de la famille de Montluc, à Jean Guitard, conseiller du roi, au comte de Pontchartrain en 1689 puis le domaine est cédé à Louis XIV en 1693. En 1702, le bâtiment est aménagé pour servir de chenil royal et de logement au Grand Veneur, le duc de la Rochefoucauld. Un Chenil, un musée... une mairie! On construit aussi des annexes pour la meute royale des "sans pitié". En 1795, le Chenil est vendu comme bien national. Il aura ensuite de nombreux propriétaires successifs. Il sera occupé par les Allemands pendant la seconde guerre, puis par une compagnie de CRS et enfin acheté en 1955 à la Caisse des dépôts et consignations pour y faire des logements. La commune de Marly se porte acquéreur de la maison et des 7000 m2 de parc, rachetés en octobre 1963 à l'Education nationale pour l'implantation d'un lycée puis d'un CES. Pour 400000 Fr elle entreprend la restauration du bâtiment, y installe des bureaux, des logements, le greffe, et deux salles sont mises à la disposition du "Vieux Marly" pour y abriter son musée. Une délibération du 26 juin 1985, considérant la nécessité de regrouper les services municipaux au centre administratif du Chenil et de construire une salle des fêtes sous le centre, adopte le projet de M. Marcelli, architecte, pour un coût initial de 11976 000 F HT. Le coût des travaux après l'appel d'offres de janvier 1987 est de 24183 544 F TTC (pour la salle des fêtes, le prix de revient par "fauteuil" est évalué à 25300 F). Le 19 novembre 1988, le nouvel hôtel de ville est inauguré en présence du premier ministre, Michel Rocard. Sur 5 niveaux, sont regroupés les services municipaux avec une surface de 2045 m2. La salle des fêtes, multifonctionnelle, peut accueillir entre 500 et 1 000 personnes. La grande salle de l'hôtel Couvé servira de salle des mariages et la salle de l'Horloge, rénovée, servira de salle de réunions et abritera les séances du conseil municipal à partir du 26 octobre 1991. Pierre Francheterre Remerciements à MM. Ollivon, Corty-Neave et Pierre Nickier |
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