SUR LA ROUTE DE LOUVIERS
(le matin, l'après-midi)

Depuis le 30/09/2005

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Sur la route de LOUVIERS, passons par Acquigny :
Dans un environnement merveilleux de bois et d’eau, toute l’élégance et la perfection raffinée de l’une de ces demeures renaissance qui font le charme du paysage normand.

Non loin de Louviers, le petit village d’Acquigny a conservé quelques belles façades de maisons anciennes et une église du XVI°, qui renferme une décoration peinte et sculptée du XVII°. Merveille de l’architecture Renaissance, le château fut élevé dans la deuxième moitié du XVI° pour Anne de Silly, dame d’honneur de Catherine de Médicis. Situé dans un cadre enchanteur près du confluent de l’Eure et de l’Iton, cette élégante demeure reflète le goùt raffiné et parfait de celle qui le fit édifier. La disposition, très originale, comprend deux ailes en équerre, dont l’angle est occupé par une gracieuse tourelle, coiffée d’un toit en forme de coupole. Au XVIII°on ajouta de part et d’autre de l’édifice, deux ailes basses surmontées de balustrades, qui complètent harmonieusement l’ensemble.

LOUVIERS :
Cette petite ville tranquille a su recréer, autour de son patrimoine, son charme de jadis.
Louviers, que traverse l’Eure, divisée en plusieurs bras, a conservé quelques unes de ces vielles maisons à colombages qui donnaient autrefois tant de charme à la rue des Grands Carreaux.

Mais l’orgueil de Louviers, c’est l’Eglise Notre-Dame. Edifiée en trois siècles, elle montre à la fois sobriété du premier gothique et les grâces flamboyantes du moyen âge finissant. Chef d’oeuvre de virtuosité, le flanc sud-est est, avec son porche, une véritable symphonie de pierre, une exubérante forêt de flèches, de gargouilles, de balustrades ajourées, de pinacles et de colonnettes. Une porte à vantaux Renaissance donne accès à la nef (XIII°) où s’impose le gothique dans toute sa pureté première. Là se trouve réuni tout ce que le foi a pu insiprer à l’artiste médiéval : les statues du Christ, de la Vierge et de St Jean (XIV et XV°) encadrées de reliefs en bois, une émouvante mise au tombeau (XVI°) et, dans un enfeu, ou niche funéraire, le gisant d’un seigneur mort au XV°. L’ensemble est éclairé de vitraux polychromes (XV et XVI°), dont l’un représente les corporations du textile autrefois florissantes dans la ville.

Derrière l’église se trouve l’ancien couvent des Pénitents, en ruine, qui a conservé un corps de logis et trois galeries de cloître, auxquels le square fleuri et la promenade longeant un bras de l’Eure donnent un charme particulier.

PONT-de l’ARCHE :
Richard Coeur de lion, qui avait de justesse echappé à la noyade, fonda, tout près, l’Abbaye de Bonfort, en accomplissement d’un voeu.
Au IX°, Charles le Chauve avait fait construire, pour barrer la route de la seine aux Normands, un pont fortifé qui a donné le nom à la ville. L’Eglise ST VIGOR possède un intéressant ensemble de vitraux, dont l’un représente une scène familière aux habitants de la ville jusqu’au siècle dernier : le halage d’un bateau franchissant une arche de ce pont. Mais la plus belle parure de cette église est son mobilier : le remarquable retable en bois sculpté, orne d’une Résurrection du Christ (1643), la chaire, les stalles élégantes, provenant de l’abbaye de Bonport et surtout, l’important ensemble de statues, dont une Vierge de Pitié (XV ou XVI°).

Pause Déjeuner à Freneuse
Restaurant Le Baillage, Jean-Yves Anquetil propriétaire

Photo Didier Cahouet